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Hyperhidrose palmaire et axillaire
Il s’agit d’une sudation excessive de la paume des mains ou des aisselles. Elle commence souvent à l’adolescence ou à la fin de l’adolescence. Il s’agit d’une pathologie très invalidante socialement et psychiquement.
Symptômes
On retrouve une sudation excessive des mains qui se traduit par la nécessité d’un papier buvard pour écrire, une gêne professionnelle dans certains métiers manuels ou tout simplement pour dire bonjour en serrant la main. La cause est un déséquilibre dans le système nerveux autonome sympathique qui régule l’activité des glandes sudorales
Diagnostic
Il est facile car il s’agit d’une transpiration excessive des mains ou des aisselles aggravée par la chaleur et le stress. Les patients ont des mains qui gouttent, on voit perler la sueur. Souvent, les patients s’essuient les mains en permanence.
Traitement
Le traitement médical est la ionophorèse. Elle consiste à immerger les mains dans 2 bacs contenant 2 cm d’eau. Une électrode et une grille sont posées dans chaque bac. 5 à 20 séances sont nécessaires. Si le patient cesse toute séance l’hyperhidrose revient au bout de 10 à 20 jours en moyenne (notre propre expérience).
Malheureusement, la récidive est fréquente. Ce traitement médical est assez contraignant et temporaire. Le traitement chirurgical est très efficace et définitif. Il consiste en une sympathectomie cervico-thoracique par thoracoscopie (équivalent de la cœlioscopie abdominale pour le thorax) sous anesthésie générale.
Le nerf sympathique est repéré le long de la colonne, puis sectionné et résèqué entre la deuxième côte et la 5e ou 6e côte. Les deux cotés doivent être opérés, en général avec un mois de décalage. L’efficacité est de 95 à 98% pour l’hyperhidrose palmaire (mains) et de 80% pour l’hyperhidrose axillaire (aisselle).
L’hospitalisation est courte (une nuit). Les risques de cette technique sont faibles mais important à connaître : un Syndrome de Claude Bernard Horner dans 1% des cas (chute de la paupière, énophtalmie et myosis du côté opéré), dû à l’atteinte du ganglion stellaire soit par variation anatomique soit par coagulation qui remonte le long du nerf.
L’apparition d’une hypersudation compensatrice dans la moitié des cas environ sur le reste du corps (ventre, cuisse ou thorax). Une hyperesthésie cutanée au niveau mammaire (sensation désagréable déclenché par le frottement des vêtements au niveau du sein du côté opéré) est fréquente mais disparaît en quelques semaines ou quelques mois. L’intervention est très efficace et change la vie des patients.